24 janvier 2014
Au fil du bois
Au fils du bois tu arpentais le parquet comme une page de gauche à droite
suivant ses surlignures sans repentir jusqu'au soir.
A tes pieds tu laissais en tortillons de bois sous le rabot des andins de rognures.
Le bois était partout et après le ponçage, sa poussière collait à la sueur,
opacifiait la lumière du soir, étouffait la parole, toi qui l'avais comptée.
Seul le bois s'exprimait sous le pas, sous l'outil : reprenait peau neuve après avoir gémi.
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