Permanence lors de l'exposition des ateliers du moulin

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Pas la lumière venant d'en haut, même pas celle venant de la porte vite refermée, mais celle venant latéralement filtrée par les vitraux.

Une lumière douce qui nous touche, qui caresse les choses. Une belle clarté qui enlumine le peu d'objets rencontrés, de bleu de rose de vert. Une lumière qui se voudrait sacrée, or elle ne l'est pas. Elle filtre selon le temps et les heures avec plus ou moins de force. Elle invite à la sérénité, à l'élévation, mais vers quoi, vers qui ? Par rapport au dénuement du lieu désacralisé, le mieux est de se contenter de l'humilité, non pas que la chapelle soit écrasante par sa monumentalité toute relative, mais parce que ce bain de lumière nous inonde à l'intérieur et permet de se penser, car c'est au dedans que cela se passe, dans cette nudité où debout est la bonne position il me semble, bien loin des postures contrites de mises dans ces lieux devenus somme toute "ordinaires" malgré la facture gothique flamboyant revisité au XIX ème, qu'affectionnent tout particulièrement les pigeons sur le toit troublant par leurs gloussements, le silence du lieu. Il n'est donc pas question de satisfaction, encore moins de joie, il s'agit de rien, mais combien il remplit bien les vides de cette chapelle : un vide révélé, non par son poids, mais par la densité de la lumière qui l'habite.

Alors, est-ce un petit bonheur, ce moment donné en plein milieu d'une journée de chaleur sévissant à l'extérieur ?

Sans doute, et pour tout dire, mieux qu'une averse subite qui aurait détrempée ce moment suspendu.

Voir dans les albums,  l'album sous le nom : Le paysage emprunté

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